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Contemporary Humanism

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Vulnerabilité et responsabilité (Stefano Biancu)

 

Je suis professeur : je travaille avec des paroles. Je sais comment remplir de paroles toute espèce d’espace ou de temps. Je sais comment captiver l’attention d’un auditoire avec une parole amusante ou une autre émouvante. Je sais comment m’en tirer avec élégance lorsqu’on n’a pas réponse à toutes les demandes. Cela, je l’ai appris, ce sont les ficelles du métier.

Mais voilà que maintenant je n’ai plus de paroles. Les paroles dont je disposais ne suffisent pas pour dire ce à quoi j’assiste, ce que nous sommes en train de vivre. Je voudrais bien échapper à tout cela, mais je ne sais où aller, car nous sommes tous dans le même bateau : le voisin de la porte à côté, l’éloigné qui habite dans l’autre hémisphère.

La seule parole qui me soit restée est « pourquoi ? ». Pourquoi tout cela ? Pourquoi dans ces proportions ? A cette demande, je n’ai pas de réponse, et, cette fois, je ne peux pas m’en tirer avec élégance.

A mes étudiants j’explique qu’une action n’est pas un « simple fait » : elle suppose un agent libre et responsable, quelqu’un à qui je puisse demander de rendre compte de son agir, de le justifier, de le rendre juste à mes yeux.

Mais aujourd’hui, il n’y a personne à qui nous puissions demander des comptes. Toutes les tentatives de trouver un responsable – quelqu’un qui puisse répondre de ce qui arrive – apparaissent vaines. Le virus n’est même pas un être vivant. Il tue et détruit sans même la motivation – discutable mais compréhensible – de devoir assurer sa propre subsistance. Mors tua, vita mea.

Des responsables, nous avons essayé d’en trouver : la pollution, certaines pratiques de zootechnie, les mensonges du gouvernement chinois, la désorganisation de notre pays, les coupures dans le budget de la santé, et jusqu’aux adeptes du jogging. Ne serait-ce pas eux les responsables de la catastrophe : si tu coures alors que les gens meurent, c’est toi qui dois être le coupable. Je le confesse : tant que cela a été possible, j’ai été l’un d’eux. Je courais pour vivre et je le faisais sans risquer la vie de personne, et je sais bien que ce n’est pas là qu’il faut chercher le responsable. Nous sommes devenus mauvais les uns à l’égard des autres dans notre recherche désespérée d’un responsable : trouvons-le et le problème sera réglé !

Voilà bien le drame : un responsable, cette fois-ci, il n’y en a pas. Il n’y a personne qui puisse répondre de tout cela. Certains choix – erronés ou en retard – ont pu aggraver la situation, ou ne pas limiter suffisamment les dégâts, mais un véritable responsable à qui demander des comptes de cette mort, de cette destruction, il n’y en a pas. Et dans cette absence de réponse, il n’y a plus de parole. Et pourtant nous avons besoin de paroles, autant que nous avons besoin de cet air que le virus soustrait à ceux qu’il frappe.

Les traitements cette fois-ci auront inévitablement de très lourds effets collatéraux. En sauvant des vies, nous en risquons d’autres. Le choix entre pandémie et famine est un dilemme indécidable comme l’est tout choix entre qui vit et qui meurt. Sur le moment, vaut le principe de se concentrer sur le péril le plus imminent, mais l’argument ne sera pas indéfiniment valide : rapidement la faim et la solitude pourraient bien tuer, autant que le virus. Nous ne savons pas quoi dire, tout est si incertain.

Tout ira bien, répétons-nous comme une mantra. Aujourd’hui pourtant, nous savons que tout n’ira pas bien, en tout cas pas pour tous. Le coût humain de cette mésaventure sera très élevé pour beaucoup, davantage encore pour certains. Ici encore, disparaît la parole « tout ira bien » à laquelle on s’agrippait, supprimée par une colonne de camions militaires remplie de cercueils.

Qui pourra nous redonner une parole au milieu de ce vide de réponses ? dans cette situation dans laquelle il semble que, quoi qu’on fasse, on se trompe ou du moins on ne résout rien ? Dans cette tragédie continue d’illusions au travers desquelles il devient chaque jour plus évident que tout, en fin de compte, ne sera pas allé bien ?

Aujourd’hui comme jamais, il devient clair que l’espérance n’est pas une passion, non plus qu’un sentiment. C’est le résultat d’une décision, d’un choix. Aujourd’hui, nous pouvons choisir l’espérance. En ce qui concerne ce que nous sommes en train de vivre, nous sommes plus vulnérables que responsables. Il y a davantage de choses qui échappent à notre contrôle que de choses sous contrôle. Et pourtant, il y a une chose dont nous sommes responsables : notre espérance.

L’espérance n’est pas l’illusion que le mal ne nous frappera pas, l’illusion de ne pas être vulnérables. C’est la confiance dans le fait que cet immense non-sens peut avoir un sens. Nous pourrons recommencer à avoir des paroles, mais de ce sens et de ces paroles, nous serons, nous, les responsables.

La condition sera de ne pas gâcher ce temps extrême de l’isolement, de la quarantaine. Il aura du sens si nous l’employons à travailler sur nous-mêmes, alors que la situation nous impose de faire face à la réalité que nous sommes nous-mêmes, sans les filtres sociaux. L’entrepreneur, l’ouvrier, le domestique, le modèle sont ici à la même enseigne : en face d’eux-mêmes.  Ce temps aura du sens si nous l’employons à travailler sur nos relations humaines, maintenant que les sociales se sont espacées. Il aura du sens si chacun, à la mesure de ses possibilités, contribue à rêver un monde différent, à en faire le projet : une autre politique, une autre économie, une autre Europe et jusqu’à une autre éthique.

Une éthique qui devra être à la hauteur de ces êtres inséparablement vulnérables et responsables que le virus nous a fait découvrir en nous-mêmes. Une éthique pour des êtres qui n’ont pas tout sous contrôle mais qui doivent faire le bien qu’ils peuvent, bien au-delà de ce que peuvent exiger les droits d’un tiers ou les préceptes d’une loi.

Tout ce que naguère, nous considérions comme surérogatoire – c’est-à-dire bon mais non requis – est aujourd’hui devenu devoir quotidien, réponse nécessaire à la clameur des plus vulnérables, condition même pour vivre en hommes. Le commandement de l’amour – le surérogatoire par excellence – ce qu’on ne peut pas exiger de toi, depuis toujours considéré comme valide seulement pour des croyants, s’impose aujourd’hui comme le centre vivant de l’éthique. Sine amore non possumus.

L’heureuse fin ne sera peut-être pas celle que nous nous étions imaginée lorsque nous répétions que tout ira bien : nous sommes vulnérables. Mais une autre heureuse fin est encore possible, est dans notre possible, et de celle-là nous sommes responsables.

 

(Traduit de l’italien par Ghislain Lafont)

Vulnerabilità e responsabilità (Stefano Biancu)

 

Sono un professore, lavoro con le parole. So come si può riempire di parole ogni spazio e ogni tempo, come si cattura l’attenzione di un uditorio con una parola divertente o con una commovente, come cavarsela elegantemente quando non si hanno le risposte a tutte le domande. L’ho imparato: sono i segreti del mestiere.

Eppure ora non ho più parole. Perché le parole di cui disponevo non bastano a dire ciò a cui sto assistendo e che stiamo vivendo: non mi bastano e anzi mi disturbano. Vorrei scappare da tutto questo e non so dove andare, perché siamo tutti sulla stessa barca: il vicino della porta accanto e il lontano che abita nell’altro emisfero.

L’unica parola che mi è rimasta è “perché”. Perché tutto questo? Perché in queste proporzioni? A questa domanda non ho risposta, e questa volta non riesco a cavarmela elegantemente.

 

Ai miei studenti spiego che un’azione non è un semplice fatto, perché suppone un agente libero e responsabile: qualcuno a cui potrò chiedere conto del suo agire, potrò chiedere di giustificarlo, di renderlo giusto ai miei occhi.

Ma oggi non c’è nessuno a cui possiamo chiedere conto di quanto ci accade. Tutti i tentativi di trovare un responsabile – qualcuno che possa rispondere di ciò che ci sta accadendo – appaiono vani. Il virus non è neppure un essere vivente. Uccide e distrugge senza neanche la motivazione – discutibile ma comprensibile – di dover assicurare la propria sussistenza: mors tua vita mea.

Ci abbiamo provato a cercare dei responsabili: l’inquinamento, certe presunte pratiche zootecniche, le menzogne governative cinesi, la disorganizzazione del nostro Paese, i tagli alla sanità, fino ad arrivare ai runner. A un certo punto sembravano loro – i runner – le cause della catastrofe: se tu corri mentre la gente muore devi essere tu il colpevole. Lo confesso: fino a che è stato possibile, ero uno di loro. Correvo per vivere e lo facevo senza mettere a rischio la vita di nessuno: so dunque che non è lì che va cercato il responsabile. Ci siamo incattiviti gli uni contro gli altri nella disperata ricerca di un responsabile: troviamolo e il problema sarà risolto.

Il dramma è questo: il responsabile questa volta non c’è, non c’è chi possa rispondere di tutto questo. Alcune scelte – sbagliate o tardive – possono aver aggravato la situazione o non limitato sufficientemente i danni, ma un vero responsabile a cui chiedere conto di tutta questa morte e distruzione non c’è. E in assenza di risposte anche le parole vengono meno. Eppure abbiamo bisogno di parole almeno quanto abbiamo bisogno di quell’aria che il virus toglie a coloro che colpisce.

La cura questa volta avrà inevitabilmente effetti collaterali pesantissimi: stiamo salvando vite mettendone a rischio altre. La scelta tra pandemia e carestia è un dilemma indecidibile, come lo è ogni scelta tra chi vive e chi muore. Al momento vige il principio di concentrarsi sul pericolo maggiormente imminente, ma non è un argomento che sarà valido ancora a lungo: presto la fame e la solitudine potrebbero uccidere quanto il virus. Non sappiamo che cosa dire: tutto appare incerto.

Tutto andrà bene, ci siamo ripetuti come un mantra. Ma ora sappiamo che non tutto andrà bene, perlomeno non per tutti. Il costo umano di questa vicenda sarà altissimo per molti, ma per alcuni ancora di più. Anche qui è venuta meno la parola a cui ci eravamo aggrappati – “tutto andrà bene” – portata via da una colonna di camion militari carichi di bare.

Che cosa potrà restituirci la parola in questo vuoto di risposte? In questa condizione in cui ci sembra che qualsiasi cosa facciamo la sbagliamo o comunque non sarà risolutiva? In questa strage continua di illusioni per cui ogni giorno è sempre più evidente che non tutto, alla fine, sarà andato bene?

Oggi più che mai ci appare chiaro che la speranza non è una passione e neppure un sentimento. È l’esito di una decisione: di una scelta. Oggi possiamo scegliere la speranza. Rispetto a ciò che stiamo vivendo siamo più vulnerabili che responsabili: ci sono più cose fuori dal nostro controllo che in nostro controllo. E tuttavia di una cosa siamo responsabili: della nostra speranza.

La speranza non è l’illusione che il male non ci colpirà: l’illusione di non essere vulnerabili. È la fiducia nel fatto che questo immenso non senso può avere un senso: potremo tornare ad avere parole. Ma di questo senso e di queste parole saremo noi i responsabili.

Tutto questo avrà un senso se non manderemo sprecato il tempo, estremo, dell’isolamento e della quarantena.

Avrà senso se lo impiegheremo per lavorare su di noi, ora che le condizioni ci impongono di fare i conti con la realtà di noi stessi senza nessun filtro sociale: la manager, l’operaia, il bidello e il modello sono egualmente soli davanti a sé stessi.

Avrà senso se lo impiegheremo per lavorare sulle nostre relazioni umane, ora che quelle sociali si sono diradate.

Avrà senso se, ciascuno per quello che può, contribuiremo a sognare e progettare un mondo diverso: una politica diversa, un’economia diversa, un’Europa diversa, finanche un’etica diversa.

Un’etica che dovrà essere all’altezza di quegli esseri insuperabilmente vulnerabili e responsabili che il virus ci ha fatto riscoprire di essere. Un’etica per esseri che non hanno tutto in loro controllo, ma che quello che di buono possono fare, lo devono fare: ben oltre ciò che i diritti di un terzo o i dettami di una norma possono esigere.

Quello che fino a ieri consideravamo supererogatorio – buono ma non esigibile – è oggi diventato ai nostri occhi dovere quotidiano: risposta necessaria all’appello dei più vulnerabili e condizione stessa per vivere da umani. Il comandamento dell’amore – il supererogatorio per eccellenza: ciò che nessuno può esigere da te – da sempre considerato valido solo per i credenti, si è oggi imposto quale centro vivo dell’etica: sine amore non possumus.

Il lieto fine non sarà forse quello che ci eravamo immaginati mentre ci ripetevamo che tutto andrà bene: siamo vulnerabili. Ma un altro lieto fine è ancora possibile ed è nelle nostre possibilità: di questo siamo responsabili.

 

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La tarea más difícil (Consuelo Corradi)

 

El virus ha afectado a las regiones del norte de Italia y, en particular, a Lombardía, donde se registran más de la mitad de los casos. Aquí los brotes del virus fueron los hospitales (en particular el servicio de urgencias) y las residencias de ancianos. A mitad de febrero en estas instalaciones se mezclaron enfermos sin síntomas, otros con síntomas y personas sanas sin protección ni distanciamiento. Han sido muchas bombas pequeñas, que han explotado inconscientemente, que han infectado a la población sana. Un mes después se hizo evidente que los ancianos son particularmente vulnerables y deben ser aislados para protegerlos. Demasiado tarde se han aislado las pequeñas ciudades del Norte, donde la red de relaciones sociales es muy estrecha. Demasiado tarde se ha admitido que las máscaras no son solo para los enfermos, sino también para los sanos. Hasta hace un mes, no se fabricaban máscaras de protección en mi país; se prefería importarlas del extranjero porque eran demasiado baratas para ser fabricadas por nuestros trabajadores.

Pero a pesar de estos retrasos, que han causado muchas víctimas, Italia tiene un modelo de acción positivo: es el primer país europeo y el primer país en el mundo con verdadera democracia que ha tomado la decisión del cierre y confinamiento, incluso frente a un grupo de expertos que estaban en contra. Durante algunas semanas, ningún país europeo siguió este ejemplo, pensando que el virus era un problema local. Como sabemos hoy, la pandemia es un fenómeno mundial que se ha extendido por todo el planeta a la velocidad del rayo, pero las políticas para combatirla son nacionales y, por lo tanto, insuficientes: llegan tarde y de manera descoordinada.

¿Cuánto tiempo durará esta coyuntura y cómo será nuestra vida ‘durante’ y ‘después’ del virus? Los expertos (por cierto, ¿hay expertos para una enfermedad desconocida hasta hace dos meses?) admiten que llevará al menos un año poner una vacuna en distribución. Hasta entonces todos permaneceremos en estado de alerta. No nos daremos la mano con los amigos. Tendremos miedo de acercarnos a los demás. Los contactos físicos disminuirán y los virtuales aumentarán. La máscara y los guantes serán prendas de vestir diarias. Haremos cola para entrar en los lugares necesarios de la vida cotidiana, como el mercado, la farmacia, el banco, la peluquería. En un mundo caracterizado por la sobreabundancia de todo, tendremos que esperar y protegernos, para tener lo indispensable. Las escuelas y universidades italianas no volverán a funcionar hasta septiembre. Las lecciones y los exámenes de fin de año se realizarán ‘en línea’. Después de las vacaciones de Semana Santa, algunas empresas comenzarán a reabrir sus actividades, gradualmente y a partir de las regiones menos afectadas.

¿Y ‘después’ del virus? Este período de dificultades debe hacernos planear un nuevo futuro. Todos necesitamos una Europa menos árida, capaz de escribir una nueva página en su historia y no solo preocupada de sanear las cuentas. Necesitamos coordinación sanitaria entre los Estados de la Unión, programas de solidaridad (no de caridad) hacia los países afectados y programas de investigación científica bien financiados y de amplio alcance. En el ‘después’, el verdadero problema de esta guerra contra un enemigo invisible es que no habrá escombros, ni casas, ni escuelas, ni edificios que reconstruir en el sentido literal. Pero tendremos la tarea, tal vez más difícil, de elegir los objetivos a partir de los cuales reconstruir y recomponer el tejido de confianza y de interrelaciones del que están hechas nuestras sociedades, que deben ser pensadas y vividas como partes de un mundo global que ofrece inmensas oportunidades y algunos riesgos mortales.

 

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Coronavirus: i cattolici sono cittadini (Giuseppe Tognon)

 

Anche il Papa cammina da solo per Roma. Le chiese sono aperte nella capitale, ma si entra uno per uno, nel rispetto della salute pubblica che è anche rispetto del dono della propria salute. E come se il Signore ci chiamasse uno per uno e non in massa.

La Chiesa è come la nostra coscienza: non può entrarvi nessun altro. Hai voglia a gridare, ad agitarti, a fuggire: siamo soli, nati soli e moriremo soli. Oggi queste parole ci fanno paura. Suonano strane, eppure sono parte della grande saggezza cristiana che ha sempre amato le comunità ma che ha sempre professato la singolarità della fede, unica e comunque sempre personale.

Si leggono articoli di uomini di Chiesa o di intellettuali, che hanno fatto del loro parlare della Chiesa e sulla Chiesa la loro professione, che invocano il potere della preghiera contro il virus, richiamano l’indipendenza della Chiesa dal potere dello Stato, argomentano sul fatto che non si può sospendere l’Eucaristia, che la fede chiede che sempre e comunque si impartiscano i sacramenti. Si domandano dove è la Chiesa d’Italia, perché non faccia la Chiesa.

Ma che cosa vuol dire oggi “fare la Chiesa”?

Chiediamocelo. Non c’è nessuna paura ad affermare che oggi, in questa epidemia, comandino la scienza, la tecnologia e la politica. Perché loro possono guarire o trovare soluzioni razionali per tutti o per la maggior parte. Perché hanno alle spalle regole e certezze, perché parlano con l’autorità della Costituzione. Perché a loro, alla scienza e alla politica possiamo chiedere conto di ciò che fanno davanti a tutti. Mai come in queste circostanze il potere della fede e del clero si aggiunge e non può sostituirsi al potere civile. È così e talvolta non è un male. Il futuro del cattolicesimo passerà anche da una chiara presa di coscienza di essere dentro la complessità della vita contemporanea, non a parte.

Quelli che si leggono sono ragionamenti doppiamente strani. Innanzitutto perché non mostrano sufficiente preoccupazione per ciò a cui potrebbero andare incontro il clero, i volontari, le persone più generose nell’attraversare le soglie di case, istituti, ricoveri, carceri, nel dare la comunione. Anche la carità, che è viva e generosa, dovrà adattarsi, dovrà trovare forme nuove. Chi scrive di una Chiesa che è scomparsa non dice che il virus non rispetta l’abito talare. Chi invoca processioni, liturgie, celebrazioni non sottopone il proprio ragionamento ad una semplice domanda: come fare per rispettare ciò che ci è chiesto per il bene comune? Vi sono dettagli pratici che vengono considerati secondari e che invece sono decisivi per salvare una vita.

Vi è poi un secondo motivo più serio da sottoporre a chi invoca decisione autonome della Chiesa:

i credenti sono prima di tutto cittadini responsabili.

Possono davvero permettersi di agire diversamente e magari mettere in pericolo gli altri? Non è forse un segno di grande misericordia se i fedeli rinunciano a qualche cosa di importante per la loro fede, al servizio del bene comune della nazione? Gli edifici religiosi possono aspettare perché la vita deve essere sempre tutelata e perché la fede non si ferma di fronte a chiese chiuse.

Non si sa come finirà la pandemia: si sa che ci saranno migliaia di morti, i più deboli e magari i più cari e i più buoni. Il virus non persegue finalità moralistiche e dunque va combattuto per quello che è: un avversario a cui rispondere con le armi dell’intelligenza, della competenza, del rispetto delle norme. Invece si sente bollire nel profondo di certi ambienti un sentimento premoderno di contrapposizione tra scienza e fede che non ha senso. Il problema è quello della competenza e di una scienza ispirata al valore dell’umanità. Bisogna essere chiari: la conoscenza scientifica e la collaborazione tra competenze diverse sono le vere armi e se lo Stato e i cittadini, in questa emergenza, riscoprono il valore della verità, anche di quelle non assolute, sarà un bene per tutti e un esempio per i ragazzi.

Inoltre, chi ha studiato la storia sa che l’umanità, anche l’Italia, ha patito sventure terribili e che il modo con cui vengono raccontate cambia spesso il loro volto e le rende meno terribili, anche se mai accettabili.

La scrittura, la parola, la comunicazione sono parte importante del problema ma anche della sua soluzione.

Se, ad esempio, si rilegge con attenzione Manzoni si vedrà che egli raccontava la storia della peste non per maledire o terrorizzare ma per mostrare come la stupidità umana poteva fare danni anche nelle tragedie.

Oggi si è chiamati solo a rinunciare a qualche cosa, che ci verrà restituito in abbondanza domani: è un sacrifico che anche i cattolici devono fare con dignità e intelligenza.

Ritrovarsi oggi in un Paese chiuso, disciplinato, resistente, affidato a governanti con tanti limiti ma certamente almeno in questo caso operosi, è una consolazione. E se il linguaggio ufficiale della Conferenza episcopale, nei suoi documenti e nelle sue avvertenze, è preciso, umile, rispettoso dei decreti, attento alle nuove regole generali, è un bene: significa che i suoi vertici stanno lavorando fianco a fianco con chi governa e che rappresentano la Chiesa italiana nelle sedi politiche che oggi devono decidere della vita di tutti.

Anche i preti e le suore sono cittadini italiani e condividono con i loro fedeli la medesima condizione. Inventeremo nuove forme di assistenza e di pietà, ma prima di tutto saremo uniti di fronte alla nostra coscienza, la nostra prima chiesa. E a chi mastica di teologia, basta ricordare di andare a leggere le pagine di grandi uomini di fede e di Chiesa dei secoli scorsi, addirittura del Seicento: c’era la peste in Europa, ma c’era anche chi si chiedeva che senso avesse la cosiddetta “frequente comunione”. Non erano atei, ed anzi pagavano duramente la loro indipendenza spirituale dai poteri dei sovrani: erano soltanto uomini che avevano una così alta idea del Signore che non si sentivano degni di accoglierlo troppo spesso, per abitudine.

 

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Webinar on COVID 19 in Italy, Hong Hong and USA (Stefano Biancu)

A  discussion on the impact of the COVID 19 virus in Hong Kong, Italy, France and the United States. The panel reflects on the different ways the virus is impacting life around the world.

 

Covid-19 – Control and Responsibility (Stefano Biancu)

 

When the Little Prince said “The essential is invisible to the eyes” he was not thinking about a virus. Yet a virus invisible to the eyes is today urging us back to the essential, depriving us of many things that, at least at our latitudes, we were used to taking for granted: security, health, social relations, freedom of movement and even freedom of worship. But, most of all, it is depriving us of the control on our lives: the virus forces us to grieve over the illusion of having everything under control.

 

At the same time, the virus requires that we recognise what is in our control – what we can do – and to act accordingly. After weeks of random and scattered announcements, a rational message is finally prevailing in the public discourse: the threat that the virus carries is not so much about the personal existence of most of us, but about the capacity of resistance of the health care system. With regard to this threat, we must all act responsibly in order to limit as far as possible an infection that would put health facilities in crisis, and it would also endanger the existence of those who are weaker because of their age or other diseases.

 

The virus therefore requires that we learn to distinguish between what is under our control and what is not: not everything is under our control nor it will ever be. But, as far as we are concerned, we must all act responsibly, taking care above all of the weakest. In short, the virus imposes on us that we become adults, that we grieve over a childhood dream of almightiness and that we take in charge the existence of those who are most exposed and defenceless. Incidentally, this is even more true for those Catholic voices that raise against the alleged abuse of a State that closes churches to defend the public health. They fail to understand which is the priority between man and the Sabbath and to understand where the body of Christ lies. This is idolatry.

 

The emergency requires now that we work together without any discordance and without any looting. Once this is over, it will be possible and necessary to evaluate the different responsibilities in the management of the epidemic. This is especially to ensure that the lesson will be learnt and that in the future we are better prepared for similar emergencies: in terms of health management, public communication, measures of financial support.

 

But there is one condition to learn the hard lesson of coronavirus. Each of us should learn that not everything is in our control, but that something is in our power and we must do that something. We owe it to all and in particular to the most fragile and the most defenceless ones.

 

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Covid-19 – Controllo e Responsabilità (Stefano Biancu)

Quando il Piccolo principe dice che “l’essenziale è invisibile agli occhi” non sta certo pensando a un virus. Eppure un virus invisibile agli occhi ci sta oggi richiamando con prepotenza all’essenziale, privandoci di tante cose che, perlomeno alle nostre latitudini, ci eravamo abituati a dare per scontate: la sicurezza, la salute, i rapporti sociali, la libertà di movimento e finanche quella di culto.
Ma, più di tutto, il controllo sulle nostre esistenze: il virus ci impone di fare il lutto della illusione di avere tutto sotto controllo.

Al contempo, il virus ci impone di riconoscere ciò che invece è in nostro controllo – ciò che possiamo fare – e di agire di conseguenza. Dopo settimane di annunci sguaiati e scomposti, nella comunicazione pubblica sta finalmente prevalendo un messaggio razionale: la minaccia che il virus porta con sé non riguarda tanto l’esistenza personale della maggior parte di noi, ma la tenuta del sistema sanitario. Rispetto a tale minaccia, occorre agire tutti responsabilmente in modo da limitare il più possibile un contagio che metterebbe in crisi le strutture sanitarie e a rischio l’esistenza di coloro che sono più deboli per età o per altre patologie.

Il virus ci impone dunque di imparare a distinguere tra ciò che è in nostro controllo e ciò che non lo è: non tutto è in nostro controllo né mai lo sarà, ma – per quanto è in nostro controllo – occorre agire tutti responsabilmente, pensando soprattutto ai più deboli. Il virus ci impone insomma di diventare adulti, elaborando il lutto di un sogno infantile di onnipotenza e facendoci carico dell’esistenza di chi è più esposto e indifeso. (Per inciso: questo vale a maggior ragione per quelle voci del mondo cattolico che si sono levate contro il presunto abuso di uno Stato che chiede la chiusura delle chiese in nome della difesa della salute pubblica: costoro continuano a non capire le priorità tra l’uomo e il sabato e a non comprendere dove sta il corpo di Cristo, finendo per fare idolatria).

Finita l’emergenza, che ci richiede di collaborare senza stonature e senza sciacallaggi, si potranno e si dovranno valutare le diverse responsabilità nella gestione dell’epidemia, soprattutto per far sì che la lezione non sia stata vana e che in futuro ci si possa trovare maggiormente preparati davanti a emergenze simili: a livello di gestione sanitaria, di comunicazione pubblica, di misure economiche di sostegno.

Ma solo a una condizione la dura lezione del coronavirus non sarà stata vana: se ciascuno di noi avrà imparato che non tutto è in suo controllo, ma che quello che può fare, lo deve fare: per il bene di tutti e in particolare dei più fragili e indifesi.

 

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Proceedings

Proceedings of the first Annual Seminar (LUMSA University, Rome, 21-25 May 2018) “Contemporary Humanism Questioning an Idea: A Time of Fragility, a Time of Opportunity” [open access]

 

Proceedings of the International Conference “The Human Measure. Legacy, Conflicts, and Perspectives of Humanism” (Lumsa University, Rome, 9-11 January 2019) [open access]

Other publications

Humanism and Ethics (Revue d’éthique et de théologie morale, 303, 2019/3) edited by Stefano Biancu

 

Le retour de l’Homme (Transversalités, 153, 2020) contributions of Alberto Anelli, Stefano Biancu, Emmanuel Falque

Who we are

We are a research network and an international and interdisciplinary double-badged PhD program, sponsored by six universities around the world under the umbrella title “Contemporary Humanism”. 

 

The program, which is accredited by the Italian Minister of University and Research as Innovative, is articulated in four curricula: 1) Philosophy and Religion, 2) Education, 3) Literature and Cultural Studies, 4) Social and Political Studies.

 

Why the category of Humanism?

 

Humanism is a polysemic category, being at once historical, cultural and axiological. Historical, in that it indicates a precise period of intellectual history: that of Italian Humanism and its immediate heirs. Cultural, in that it is valid as a generative category of an entire civilization, hence from its ethnic origin – which took place within the geographical borders of Europe – but with universal claims, as the various universal declarations of human rights have effectively testified for some centuries now. Finally, axiological, inasmuch as it indicates a horizon of meaning and a constellation of values whose foundation rests on a conception of humanity as a task – and not as a simple fact – and in a recognition of this humanity as an essential and constituent trait of every human being, quite apart from the age and civilization that produced humanism. 

 

So is the category of humanism still pertinent in the cultural sense, as a synthetic and generative category of a particular civilization, and in an axiological sense, as an ideal regulator and a valorial frame of reference? Is there anything that can be called a contemporary humanism? What are their historical forms and their variations? Are they merely intellectual forms, or rather practices and institutions that bear a humanistic matrix in their DNA, and which, precisely for this reason, foster and condition our ability to understand what humanism is? Can we do without this category? 

 

Many challenges await us. Among them all, naturally, the one arising from the power that humanity wields today: the power to transform the world and humanity itself. This power, cognitive, technical and practical, does not contain within itself instruments and criteria to regulate it. Rather it is seen as an end in itself and used for its own sake. With respect to this power, so axiologically indifferent, we need a horizon of meaning and value. Can the category of humanism still offer a direction and a guide, as happened – many decades ago now – after the catastrophe of global warfare?

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