QUI SOMMES-NOUS

 

Nous sommes un réseau de chercheurs et un doctorat de recherche international et pluridisciplinaire qui délivre, sous l’appellation «d’Humanisme contemporain », des diplômes conjoints de six universités appartenant à trois continents différents.

Le doctorat, accrédité par le Ministère italien de l’Université et de la Recherche, s’article selon quatre pôles : 1) Philosophie et Religion, 2) Education, 3) Littérature et 4) Sciences politiques et sociales.

 

Pourquoi la catégorie d’Humanisme ?

 

L’humanisme est un terme polysémique, à la fois historique, culturel et axiologique. Historique, en ce qu’il renvoie à une période déterminée de l’histoire intellectuelle : celle de l’humanisme italien et de ses héritiers immédiats. Culturel, dans la mesure où il vaut comme catégorie générique pour désigner une civilisation entière qui, tout en s’inscrivant à l’intérieur des frontières géographiques de l’Europe, porte néanmoins des revendications universelles, comme en témoignent effectivement les différentes Déclarations Universelles des Droits de l’Homme depuis quelques siècles. Axiologique, enfin, car il déploie un horizon de sens et une constellation de valeurs qui trouvent leurs fondements dans une conception de l’humanité entendue comme tâche, et non seulement comme simple fait, ainsi que dans une reconnaissance de cette humanité ressaisie comme trait essentiel et constitutif de chaque être humain, trait qui outrepasse l’époque et la civilisation qui ont produit l’humanisme.

Le terme d’humanisme est-il toujours une notion pertinente, en particulier dans son versant culturel, comme catégorie synthétique renvoyant à une civilisation particulière, et dans son versant axiologique, en tant qu’idéal régulateur et horizon de valeur ? Existe-t-il quelque chose que l’on puisse appeler un humanisme contemporain ? Quelles en sont, le cas échéant, les formes et déclinaisons historiques ? S’agit-il simplement de formes intellectuelles, ou bien plutôt de pratiques et d’institutions qui portent une matrice humaniste dans leur ADN et qui, précisément pour cette raison, favorisent et conditionnent notre capacité à comprendre ce qu’est l’humanisme ? Pouvons-nous nous passer de cette catégorie ?

De nombreux défis nous attendent. Parmi eux, et non des moindres, celui qui a trait au pouvoir que l’humanité aujourd’hui détient : le pouvoir de transformer le monde et l’humanité elle-même. Ce pouvoir, cognitif, technique et pratique, ne possède pas en lui-même les instruments et les critères de sa propre régulation. Il vaut comme une fin en soi. Face ce pouvoir, si axiologiquement indifférent, un horizon de sens et de valeur se révèle nécessaire. La catégorie d’humanisme peut-elle aujourd’hui offrir une direction et une orientation, comme cela est arrivé (il y a maintenant quelques décennies) après le désastre de la guerre mondiale ?